A lire dans AGRAPRESSE : « Sols : les États membres souhaitent garder
leurs marges de manœuvre »
La présidence estonienne du Conseil n’est pas parvenue à faire adopter
des conclusions sur la gestion des sols par les ministres de
l’agriculture de l’UE (1). Lors de leur réunion du 6 novembre à
Bruxelles, la plupart des États membres, tout en reconnaissant
l’importance de la protection des terres agricoles contre l’érosion, la
pollution, l’appauvrissement et l’artificialisation, ont indiqué ne pas
être favorables à un cadre européen, préférant être libres de mettre en
place des mesures au niveau national. La proposition de la Commission
européenne de directive sur la protection des sols avait d’ailleurs dû
être abandonnée en 2014 après des années de blocage. La présidence
estonienne a donc dû s’en tenir dans ses conclusions à appeler la
prochaine PAC à mieux tenir compte de cette question, recommandant la
mise en place de mesures et de solutions fondées sur la performance et
offrant des incitations aux agriculteurs. Le ministre estonien, Tarmo
Tamm, a également appelé à une « meilleure utilisation des données sur
les sols » et à sensibiliser toutes les parties prenantes. Le
commissaire européen Phil Hogan a pour sa part indiqué que la principale
menace pour les sols agricoles européens est l’imperméabilisation qui
entraîne des pertes irréversibles de terres agricoles de haute qualité.
Il envisage des mesures complémentaires pour protéger les sols dans le
cadre de ses propositions sur l’avenir de la PAC. La réglementation
actuelle fournit « un cadre cohérent pour assurer la protection des
sols… mais il faut envisager d’autres améliorations », a-t-il souligné.
Et de préciser que « l’application de nouvelles technologies telles que
l’agriculture de précision, l’irrigation ou la gestion avancée des
éléments nutritifs, devra faire l’objet d’une attention particulière à
l’avenir ».
(1) Voir n° 3617 du 06/11/2017