A quelles fins mesurer la perméabilité ?
La mesure et l’analyse de la perméabilité (ou infiltrabilité ou capacité d’infiltration) du sol est requise dans de nombreuses situations :
- dans le cadre d’aménagements de lotissement, de zone d’activité, de zones commerciales, de parking, de centrales solaires ou de parcs éoliens…(Loi sur l’Eau), ou même individuellement pour l’obtention de permis de construire, une évaluation de la perméabilité du sol peut être demandée
- pour la gestion des eaux pluviales afin de privilégier leur infiltration dans le sol et dimensionner des ouvrages de stockage temporaire
- ou afin de mieux estimer l’impact de la construction, non seulement en phase d’exploitation mais également en phase chantier
- lors de la construction d’une maison individuelle pour la définition de l’assainissement non-collectif (ANC), les SPANC requièrent des mesures de perméabilité en plus des sondages pédologiques, car la texture d’un sol ne donne qu’une idée approximative de sa capacité d’infiltration
- dans le cadre des études ruissellement-érosion menée par Solenvie, la détermination de la perméabilité est essentielle pour augmenter l’exactitude des modèles (voir notre page Érosion-Ruissellement)
- lorsqu’une zone humide doit être recréée, étendue, etc, la mesure de la perméabilité de l’horizon le moins perméable d’un sol et l’analyse de l’hydropédologie locale permettent d’évaluer la pertinence des actions prévues (voir notre page Inventaire et délimitation des zones humides : (contre-)expertise)
- afin d’envisager la conduite hydrique de cultures, de plantations paysagères, la connaissance de la vitesse d’infiltration associé à la capacité de rétention en eau du sol peut être un indicateur de la fréquence et de l’intensité de l’arrosage ou de l’irrigation nécessaires (voir notre page Investigations en agronomie)
La méthodologie de Solenvie pour la mesure et l’interprétation de la perméabilité des sols
Solenvie les mesures de perméabilité des sols selon la méthode à charge constante dite méthode Porchet, afin de comparer les vitesses d’infiltration des sols mesurées avec la DTU64-1 de mars 2007 (consulter la DTU) :
La méthode de mesure d’infiltration de l’eau dans le sol consiste à creuser un trou dans un sol, à en préparer soigneusement la surface, puis à le saturer d’eau pendant un certain temps.
L’utilisation d’un infiltromètre à charge constante permet d’alimenter le trou en eau de manière à maintenir le niveau d’eau constant. Après un certain temps, un bulbe de saturation se forme, et le débit d’eau s’écoulant du réservoir de l’infiltromètre atteint une valeur constante (qui est la valeur mesurée) lorsque le régime permanent est atteint. Cette mesure, associée au diamètre du trou et à la hauteur d’eau dans celui-ci, permet de calculer la conductivité hydraulique à saturation de ce sol.
Pour que le régime permanent soit atteint, la Circulaire n°97-49 du 22 mai 1997 (télécharger la Circulaire) sur les ANC préconise de saturer le sol pendant 4h. La norme Afnor destinée aux mesures du même type sur les sols destinés au stockage des déchets préconise d’attendre 30 minutes. Dans tous les cas, ce ne sont que des valeurs indicatives, les 4h pouvant de toute manière être insuffisantes dans certains sols.
On vérifie toujours si le régime permanent est atteint. Cela n’est pas forcément le cas, mais la saturation incomplète peut être indicative de conditions d’infiltration de pluie plus réelles, i.e. correspondant à une pluie forte arrivant sur un sol déjà bien mouillé et a donc l’avantage d’estimer la capacité d’un sol déjà bien saturé en eau – mais pas complètement – comme cela peut être le cas en hiver pour un événement pluvieux intense de janvier.
Couplée à l’analyse pédologique, hydropédologique, hydrologique et topographique, Solenvie interprète les valeurs de perméabilité et formule ensuite des conclusions quant à la capacité d’infiltration, la perméabilité, l’infiltrabilité du terrain vis-à-vis de votre projet, et émet des recommandations d’aménagement en cas d’insuffisance.