Cet objectif constitue l’un des 17 objectifs de développement durable (ODD) définis par les Etats membres de l’ONU en 2015 et constituant l’Agenda 2030. La neutralité en matière de dégradation des sols vise à enrayer la perte continue de terres saines, explique la délégation française au développement durable. « L’intention est de contrebalancer les pertes par des gains afin de parvenir à une situation où les terres saines et productives ne subissent plus aucune perte nette », ajoute-t-elle. Cet objectif doit permettre d’accroître la sécurité alimentaire en préservant et restaurant les services rendus par les écosystèmes, expliquent aussi les Nations unies.
« Les pays s’attaqueront à l’insécurité foncière, y compris l’inégalité des sexes, encourageront la restauration des terres afin de réduire les émissions de carbone liées à la terre et mobiliseront des sources de financement innovantes auprès de sources publiques et privées pour appuyer la mise en œuvre de ces décisions au niveau national », ont expliqué Prakash Javadekar, président de la COP 14, et Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de l’UNCCD. Les parties ont également adopté une décision visant à renforcer les efforts pour mieux gérer les risques de sécheresse et renforcer la résilience.
La convention sur la désertification est l’une des trois conventions, avec celle sur le changement climatique (Cnucc) et celle sur la diversité biologique (CDB), issues de la conférence de Rio de 1992. Les 197 parties à cette convention ont pour objectif de maintenir et de restaurer la productivité des sols des zones arides et d’atténuer les effets de la sécheresse. Avec le temps, les objectifs des trois conventions se révèlent de plus en plus proches les uns des autres. « La restauration des terres à grande échelle est l’une des solutions la moins coûteuse pour faire face aux crises mondiales de perte de biodiversité et de climat », a insisté Ibrahim Thiaw en vue du Sommet sur le climat qui doit se tenir le 23 septembre prochain à New-York.