Le sol peut être appréhendé comme un carrefour, défini par ses fonctions naturelles au sein de l’écosystème ainsi que par ses fonctions en relation avec les activités socio-économiques et fait à ce titre l’objet d’usages, de mesures et de représentations divergentes. Les impacts des actions humaines sur les milieux posent le problème de la mesure des dynamiques et des trajectoires des écosystèmes, qui font l’objet d’observations, de modélisations et d’expérimentation. Les types d’empreintes anthropiques sur les sols se transforment et évoluent différemment selon les contextes des types d’ancrage et les choix de développement. Ces choix et arbitrages peuvent engendrer des conflits d’usages, qui questionnent les articulations entre intérêt circonstancié et intérêt général. Ceux-ci sont débattus au sein des processus de concertation et des dispositifs d’expertise scientifique à l’occasion desquelles sont mobilisées des classifications et des reconnaissances d’espèces, qui requalifient tout autant les pratiques que les entités naturelles.