Dans quatre publications du mois de juin, l’Ademe revient sur les solutions de décontamination des sols pollués.
La première concerne l’oxydation chimique in situ, considérée par l’Agence comme étant à la fois simple et rapide. Il s’agit d' »injecter un agent oxydant puissant dans le sol » afin que celui-ci « entre en contact avec une contamination » pour la décomposer. Les composés de dégradation produits par cette technique ne sont pas nocifs, explique l’Ademe. La « popularité croissante » de cette solution s’expliquerait par « la rapidité de dégradation de la contamination« , affirme l’Agence.
Par ailleurs, les barrières réactives, « utilisées pour extraire des substances polluantes du courant d’eau souterraine » font également l’objet d’une publication. Il s’agit d’une barrière perméable qui « laisse passer l’eau souterraine » tout en retenant les polluants. « Suivant le type de barrière, les substances polluantes peuvent être décomposées de façon microbiologique ou chimique ou être retenues dans la barrière« , souligne l’Ademe.
Vient ensuite la dégradation naturelle, de plus en plus utilisée ces dernières années. « Divers processus naturels jouent un rôle dans l’atténuation naturelle, tels que la dégradation chimique et biologique, la dilution et la liaison avec les particules de sol« , détaille l’Ademe.
Enfin, un quatrième document concerne l’élimination des composés organiques volatils chlorés. « Chaque année, d’importantes quantités de composés organiques volatils chlorés (COVCl) sont produites et utilisées » et, actuellement, plus de 10.000 sites en sont contaminés, rappelle l’Ademe. Le document fait le point sur ces substances et présente les techniques d’élimination, les COVCl étant « souvent difficiles à traiter » en raison de leur comportement dans le sol (couches drainantes), alors même qu’ils « menacent nos réserves stratégiques d’eau potable« .